Galerie Multimédia

Photographie

Le Centre de documentation Marius-Barbeau est heureux d'apporter sa contribution comme partenaire du Musée canadien des civilisations dans le cadre de son projet « Marius Barbeau, un aperçu de la culture canadienne - 1883-1969 ».

Nous reconnaissons le soutien financier du ministère du Patrimoine canadien par l'intermédiaire de Culture canadienne en ligne.

Patrimoine Canada offre dans ce site un aperçu des richesses de matériel accumulé faisant l'historique.

Les danses portugaises de la région du Bas -Minho.

Les danses Portugaises de la région du Minho (Nord du Portugal)
Les danses Portugaises de la région du Minho (Nord du Portugal)

Le BAS MINHO

       " Dans la danse de Barcelos, ce qui frappe tout d’abord c’est le va et vient des bras. L’un monte presque à la hauteur du visage. Entre les bras et les pas il y a accord. Quand le pied droit bouge, le bras droit bouge aussi.

 

        Le seul luxe des femmes de Caxinas est de porter aux oreilles, en guise de  boucles, des souverains ou des demi-souverains d’or. Ainsi, pour briller leur corps suffit.  Il y a une certaine différence entre la grâce d’un danseur de Povoa par exemple,  et la force brutale, saccadée et lourde du pêcheur de Caxinas. 

 

    Velho, Vareira descansada, Vareira Trespassada, Perim, Cana Verde, Malhao traçado, margarido … sont les danses de Guimaraes. On appelle « Festada » tout groupe folklorique. D’un côté les musiciens, de l’autre les danseurs. La danse de Guimaraes présente des particularités qui la rendent originale : grâce, légèreté et l’homme ne danse jamais sans ses castagnettes, leur bruit est fort et assourdissant. En contrepartie le mouvement dans la danse est extrêmement lent. Et toujours le même pas donnera le signal du départ, soit vers l’arrière, soit vers l’avant. La pointe du pied est posée sur le sol, le talon bat pour compléter le pas. Mais il y a encore un autre caractère : la révérence, qui marque la pause et lie les figures. Cette révérence ne traduit cependant aucun esprit servile. Elle se réduit à un minimum de courtoisie, ni trop, ni trop peu. Ainsi, on s’incline avec dignité et on se relève avec aisance. On doit noter l’élégance de la femme, chaque fois qu’elle lève la tête. Révérence, battement du talon, choc des castagnettes, constituent les éléments essentiels de la danse de Guimaraes.  Pour l’apprendre il faut commencer tôt. Mais apprendre à danser à la façon du pays, n’est ce pas, en quelque sorte, apprendre à lire et à écrire la langue maternelle.

 

      De toutes les danses de Reguenga, le Malhao est certainement celle qui traduit le mieux le caractère de ce peuple fort, attaché au village, qui à deux pas d’un gros bourg comme Santo Tirso et d’une grande ville comme Porto, maintien indestructible ses racines paysannes. Le malhao de Reguenga est dansé, semble-t-il en rond. Particularité de la danse Reguenga : le groupe de quatre.

 

        Le tour sur place, tour essentiellement de Santo Tirso, est originaire de Guimaraes . Il n’est pas exécuté en pas valsés mais à l’aveuglette, le corps tourne comme une toupie. Et enrichir cette danse classique d’une chanson à deux voix constitue un triomphe. Dans cette danse tout compte : la couleur des cheveux, la coupe des vêtements et surtout le timbre de voix.

 

      Miranda do Douro est un village de danseurs, dont les danses mixtes sont le Fandango, le Repasseado, le Galadum, la Cirigoça et le Pingacho. Nous pourrons en outre en signaler d’autres, exclusivement masculines, connues sous le nom de « Danças de Pauliteiros » telles  que la Ramada, le Senhor Moi, le Cabalhero Piqueno, le Cabalhero Grande. La chorégraphie de miranda a d’innombrables facettes. Toutefois, il n’y a à Miranda qu’une seule danse folklorique « danse de Pauliteiros » lorsqu’elle est constituée par des hommes, ou « Fandango » quand elles sont formées d’éléments des deux sexes. L’orchestre se compose de binious, de flûtes de Pan, de tambours et de tambourins, de castagnettes, de coquilles, de triangles et du classique sifflement produit par la pression de la langue sous les dents.

 

    Le Vira d’Ovar  est maritime et nous ne devons pas, par conséquent le confondre avec celui du Haut Minho  on l'appelle « fandango » ni avec celui du  Bas Minho que l’on appelle « vira Gallegos »

 

 La danse de Nazaré (littoral)  est une table ronde : bras en haut, fermés vers l’intérieur. Epaules- droite  contre droite; gauche contre gauche-. Pieds nus. Sept ou neuf jupes superposées et courtes, comme d’amples pétales d’une fleur dont la tige est le buste, et le fichu qui descend comme une grappe, sur lequel repose le chapeau, tel un diadème.

 

    La femme ribatejana danse au second plan, elle porte le costume le plus pauvre de la Péninsule, ce qui accentue sa modestie: jupe courte, blouse claire, souliers aux talons larges et bas et sur la tête un fichu de laine. Ni soie ni dentelles ni velours et verroterie comme à Viana do castelo. Ni colliers d’or, comme à Maia. Seulement sa grâce divine, la finesse de sa taille, la délicatesse de ses poignets, le modelé du front , l’éclat de son regard et la fraîcheur de son sourire. L’homme, les pouces dans les entournures du gilet dédaignant l’aide harmonieuse des bras fougueux et impatients comme un pur-sang. L’authentique fandango nous apparaît dans la personne du « campino » qui ne daigne vraiment danser que lorsqu’il danse seul"


Source :

http://www.danceconnexion.com/fr/danse/s-58-danse-portugaise/

Extraits de l’ouvrage "Danças Portuguesas" Pedro HOMEN De MELLO, 1962, ed. lello et Irmao, porto 103p

Image :

propriété du Rancho folclorico Meu Pais de Maisons- Alfort